Alimentation – 4 régimes à la loupe

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J’ai jusqu’à présent consacré tous mes articles au Running, cependant, ce blog a vocation à s’inscrire dans une dimension plus globale qui n’est autre que celle du Bien-être. Vaste sujet me direz-vous, qui plus est, très tendance actuellement. Au vu des vies que l’on mène, cela n’a rien d’étonnant ! J’aurai donc à coeur, de temps à autre, de faire quelques incursions dans ce domaine qui a une place centrale dans mon quotidien.  Alimentation

Alors, par quoi passe le bien-être ? Relaxation, médecines alternatives (naturopathie, sophrologie, phytothérapie), cosmétiques, thermalisme, alimentation, etc. Il y a de quoi dire ! Pour ma part, ce qui m’intéresse aujourd’hui est ce que l’on pourrait mettre dans notre assiette pour se sentir mieux. Vous le savez, la nutrition fait en partie notre santé, alors mettons toutes les chances de notre côté pour la préserver !

Si vous avez lu ma Story, vous saurez que j’ai été un peu fâchée, à un moment de ma vie, avec l’alimentation. Le rock acrobatique m’imposait un poids de forme à ne pas dépasser sous peine d’être en crise ouverte avec mon danseur ! J’ai donc très jeune été attentive à ce que je mettais dans mon assiette. Si des régimes dénués de sens ont eu raison de ma motivation à cette époque, je sais désormais ce qu’il est bon, sage et efficace de faire pour que les repas soient source de plaisir et non de frustration. Je vous emmène sur les traces de mes échappés « régimesques », parfois tortueuses, souvent déroutantes, mais toujours didactiques !

1. Des moments douloureux : le régime alimentaire hypocalorique

Alimentation - 4 régimes à la loupe - régime alimentaire hypocalorique
Des moments douloureux : le régime hypocalorique

Tout d’abord, je voudrais poser le cadre. J’aime manger. J’adore ça. C’est vraiment mon gros kiffe !!! J’adore tout particulièrement… Le chocolat !! Oui, d’accord, ce n’est pas très original, sauf que moi, je pourrais en manger par kilos. Bref, je suis une gourmande, une épicurienne et fière de l’être.

Alors, comment vous dire ? Quand j’ai du aborder le régime hypocalorique, régime drastique par excellence, j’ai fait comme qui dirait un peu la tronche ! Je ne me suis pas sentie brossée dans le sens du poil !

Donc, oui, par la force des choses, j’ai eu ma période « poisson à l’eau / légumes bouillis / yaourt nature ». C’est à peine si le filet d’huile d’olive était toléré ! Autant vous dire que cela a été un bain de sang !

Mais, en quoi consiste le régime hypocalorique ?

Le principe : alimentation basse calorie. Vous contrôlez, et le mot est faible, vos apports caloriques (800 ou 1000 kcal / jour) pour obliger le corps à puiser dans ses réserves et ainsi perdre du poids. 

Mon vécu ?

Exclure les féculents, les matières grasses, le pain, bref tout ce que j’aime, a généré une extrême frustration. Cette posture de privation permanente a provoqué chez moi des crises de fringales ingérables qui m’ont plongée dans des situations d’échecs cuisants. Définitivement, l’alimentation très restrictive vous oblige à un hypercontrôle difficile à maîtriser sur la durée. Dès que l’on se laisse tenter par une petite quantité d’aliments proscrits, les résolutions volent en l’éclat et tout est déréglé. Puis la culpabilité vous incite à reprendre les restrictions alimentaires, et c’est le cercle vicieux ! Pour moi, ce type de régime alimentaire hyper restrictif engendre une perte de contrôle, une reprise de poids inévitable et une alimentation désorganisée.

2. Une expérience à vivre : le régime cétogène

Une expérience à vivre : le régime cétogène

A l’instar des étoiles connues et reconnues dans le monde de l’ultra trail (Xavier Thévenard, vainqueur de l’UTMB, Benoît Girondel, vainqueur du Grand Raid de la Réunion), j’ai voulu testé le régime cétogène. Il paraîtrait que leurs performances seraient en partie liées à ces principes nutritionnels bien spécifiques.

Mais, en quoi consiste le régime cétogène ? 

Ce régime alimentaire consiste à supprimer ou limiter fortement les glucides au profit des lipides, mais de lipides d’excellente qualité ! On fait donc le deuil des céréales (pâtes, riz, pain), des plats industriels, mais aussi des patates (l’amidon est un glucide), du lait (le lactose aussi), des pâtisseries, et même de certains fruits trop riches en sucre, tels que la banane. A contrario, on mise sur le gras, le gras et encore le gras ! Sans oublier les protéines. On donne alors la priorité au beurre, aux huiles végétales (olive, coco), aux poissons gras, aux oeufs, à la viande, à l’avocat et aux oléagineux (amandes, noisettes, etc.). 

Comment cela fonctionne ? L’idée est de diminuer les réserves de glycogène afin de pousser l’organisme à produire des corps cétoniques, par la cétogenèse (= réaction métabolique). En gros, en l’absence de sucre, le foie va se mettre à produire ces corps cétoniques, à partir des réserves de graisses, qui deviendront alors la principale source énergétique, d’où la perte de poids. La cétogenèse transforme le corps en « machine à bruler les graisses » comme source d’énergie. Ce processus se met en place entre 2 et 3 jours après la mise en place du régime.

Mon vécu ? 

Je ne vous le cache pas, ce n’est pas un régime alimentaire facile à suivre, mais certains y arrivent très bien. Personnellement, j’ai eu du mal à mettre du beurre dans mon café le matin (si, si, des copains le font et trouvent ça excellent !). Puis, j’ai été sujette à la fatigue et aux maux de tête, et ce de manière récurrente. J’ai préféré abandonner. Sachez en effet que ce régime peut engendrer des troubles tels que des nausées, des crampes, de la constipation, et même, accrochez-vous, une mauvaise haleine !… De plus, le manque de fruits et de légumes génèrent bien souvent des carences (minéraux, vitamines, fibres).

Tout comme le régime hypocalorique, le régime cétogène peut donner lieu à un effet rebond car la réintroduction des glucides entrainera potentiellement une prise de poids soudaine.


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3. Mon coup de coeur : la méthode Montignac

Mon coup de coeur : la méthode Montignac

Peut-être l’un de mes régimes préférés, je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce que je l’ai trouvé intelligent, facile à suivre, logique, bienveillant, et que, in fine, j’ai perçu ses principes comme une méthode à part entière sans restriction drastique, et non une gageure.

Mais, en quoi consiste la méthode Montignac ?

Le principe est très simple. On oublie les restrictions caloriques et on se concentre sur les bonnes  habitudes alimentaires basées sur les index glycémiques et la dissociation de certains aliments.

  • Exclusion des aliments à indice glycémique élevé (= sucré)

Ce cher Michel Montignac, souffrant d’embonpoint chronique, a entrepris dans les années 80 des recherches qui l’ont amené à considérer que les aliments à fort indice glycémique (IG) engendraient un taux de sucre élevé dans le sang, ce qui générerait des pics d’insuline notables,  responsables du stockage des graisses. Il met donc l’accent sur les aliments à faible IG qui ont au final peut d’impact sur la glycémie. Il favorise alors les aliments complets au détriment des aliments raffinés.

On peut donc se jeter sur les légumineuses (lentilles, haricots secs, etc.), et s’accorder 2 à 3 fois par semaine des céréales complètes, du pain intégral, du riz brun et des pâtes complètes.

En revanche, on oublie les sucres rapides et raffinés, tels que les carottes cuites, les pommes de terre, les pâtes blanches, le riz blanc, le sucre blanc, les céréales raffinées et le pain blanc. Seul le fructose est accepté.

  • Des associations à bannir

On n’associe jamais glucides-lipides. Adieu frites, viennoiseries, quiches.

Surtout, on ne combine jamais au grand jamais les protéines animales et les féculents/légumineuses. Adieu, rumsteck aux lentilles, ou escalope aux pâtes (même complètes). Si l’on veut manger des protéines, on les associe à des légumes verts.

Quant aux lipides, on met de coté les graisses animales au profit des acides gras insaturés (poisson, huile d’olive).

Dernière particularité, pour éviter la fermentation synonyme de sucre, on mange les fruits à distance des repas, une demi heure avant, ou 2h après.

Mon vécu ?

Autant que faire ce peut, j’essaie d’avoir en tête les grands principes de la méthode. Ce qui est vraiment appréciable, c’est que l’on peut manger à sa faim, sans compter les calories. Les fibres contenus dans les aliments complets apportent une vraie sensation de satiété, ce qui est vraiment satisfaisant. Au départ, il m’a été difficile de me mettre aux pâtes, riz et pain complets car le goût présente un coté un peu terroir ! Mais je me suis habituée et aujourd’hui, je peux dire fièrement que je croque volontiers, de temps en temps, dans un carreau de chocolat noir 90%, à IG quasiment inexistant !

Certains se plaignent de fatigue ou de fonte musculaire due à la baisse de consommation des glucides. Pour ma part, je n’ai pas ressenti ces effets.

4. Ma révélation : le régime paléo

Ma révélation : le régime paléo

Je terminerai en vous parlant du régime paléo, qui est très en vogue actuellement, avec notamment la présence accrue de Thibault Geoffray sur les réseaux sociaux. Pour ma part, j’ai découvert ses principes il y a une petite dizaine d’années au détour d’un cabinet d’iridologie.

Ne parvenant pas à atténuer les effets d’une maladie inflammatoire de la peau dont je souffre depuis l’âge de 20 ans, j’ai un jour, en désespoir de cause, consulté un iridologue/homéopathe (étude de la partie colorée de l’iris pour établir l’état de santé global d’un patient) qui après avoir déclaré que j’avais le système nerveux d’une bombe nucléaire (en même temps, pas besoin de m’ausculter l’iris pour voir que je suis une vraie pile électrique !), m’a vivement recommandé d’adopter le régime hypotoxique du Dr Seignalet (médecin qui a mis en évidence le lien entre alimentation et de nombreuses pathologies). Le cheminement de l’iridologue ? « 2 facteurs majeurs jouent sur votre peau : votre stress chronique et votre alimentation. Va falloir vous détendre et vous mettre à Seignalet ma bonn’ Dame ! ».

Alors, le régime Seignalet, ça vous parle ? En réalité, ce n’est autre que le régime paléo que l’on voit pousser comme un champignon sur la toile !

Mais, en quoi consiste le régime Seignalet ?

Le Dr Seignalet considère que notre organisme n’est pas conçu pour recevoir l’alimentation moderne que nous lui imposons, ce qui serait la source de nombreuses pathologies. L’idée est de proposer une manière de manger, proche de celle de nos ancêtres cueilleurs-chasseurs, d’où l’appellation « régime paléolithique ».

  • Suppression des laitages d’origine animale (vache, brebis, chèvre). 

Une fois adulte, nous ne possédons plus les enzymes nécessaires à leur assimilation. On oublie le beurre, la crème fraîche, le fromage, etc. En revanche, on privilégie les laits végétaux (amande, riz, soja, etc.).

Pour vos cuissons, on remplace le beurre par des huiles non raffinées, c’est-à-dire des huiles vierges, première pression à froid. Le choix est vaste :  olive, soja, noix, de soja, bourrache, colza, etc.

  • Exclusion des céréales transformées

En voulant augmenter son rendement, l’homme n’a cessé de transformer ses céréales, le blé notamment. Aujourd’hui, il est toxique. Exit les pâtes blanches ou complètes, les quiches, les pizzas, les biscottes, etc. Bizarrement, l’avoine, le seigle et l’orge sont aussi à bannir, malgré le fait que ces céréales n’aient subi que peu de mutations génétiques. Le riz, qu’il soit blanc ou brun est accepté. Il s’agit de la seule céréale qui n’ait jamais subi de transformation. Le sésame et le sarrasin sont aussi autorisés.

  • Cuisson basse température (moins de 110°C)

Viande crue, en tartare, ou cuisson bleue, ainsi que charcuteries crues rentrent dans le cadre de ce régime. En revanche, vous oubliez pâtés, rillettes et autres andouillettes au vu de la température de cuisson. Idem pour le poisson (plutôt sauvages que d’élevage, ça va sans dire) que l’on consommera cru, à la Japonaise.

Le jaune d’oeuf cru est, quant à lui, porté aux nues, surtout le matin, gobé à la fraîche ! Faut aimer !

Evidemment, on fera la part belles aux légumes crus ou cuits vapeur et aux crudités. Lâchez-vous sur les fruits, sans contraintes horaires façon Montignac !

A noter, Monsieur Seignalet autorise le café et la bière. Ouf, on est sauvés ! Quant au sel, ayez la main légère. Il prône aussi les ferments lactiques pour renforcer le microbiote intestinal et la supplémentation en vitamines, magnésium, sélénium, potassium, etc., compléments énergétiques dont je vous parlais la semaine dernière dans mon article sur la reprise running. J’aurai l’occasion d’y revenir.

Vous l’aurez compris, si seuls le riz, le sésame et le sarrasin sont autorisés, nous sommes sur un régime sans gluten. Si l’on supprime le lait, nous sommes sur un régime sans caséine. Le tout agrémenté d’une cuisson basse température, nous sommes clairement sur les codes nutritionnels du moment !

Pour info, voici les maladies dont les symptômes ont été atténués à l’adoption du régime : Tendinites, Rhumatisme, Psoriasis, Lupus érythémateux, Arthrose, Maladie de Crohn, Ostéoporose, Spondylarthrite ankylosante, Eczéma, Gastrite, et Fibromyalgie.

Mon vécu ?

Au bout de 6 mois, aucun impact sur ma peau, quelle déception ! En revanche, j’ai littéralement fondu. On disait même de moi que j’étais trop maigre. J’ai donc effectué quelques ajustements au fil du temps pour m’extraire du coté drastique du régime, difficile à respecter pour être tout à fait honnête avec vous. J’ai dérogé aux cuissons basses températures et ai ré-introduit le blé, de-ci de-là, notamment avec les pâtes dont j’ai du mal à me passer. Mais au final, j’ai senti, et je sens toujours, que ce paradigme alimentaire me rend plus forte, plus solide, plus tonique, comme nettoyée de l’intérieur. En outre, les gros coups de fatigue sont mis à distance, ce qui est un vrai plus dans la vie quotidienne et la pratique du running.

Je tiens à signaler que ce régime, sorti dans les années 80, a été relativement controversé par la communauté scientifique de l’époque. Aujourd’hui, il s’inscrit dans la tendance des régimes sans gluten et paléo. Les lobbys de l’alimentaire l’ont bien compris et développent une offre pléthorique pour répondre à une demande soutenue. Faites-vous votre propre opinion.

SevRunn alimentation nutrition bien-être

J’ai voulu ouvrir cette rubrique Bien-être en faisant un focus sur l’alimentation, parcourant ainsi toutes les méthodes que j’avais pu explorer jusqu’ici. Vous l’aurez ressenti, j’ai un penchant pour le petit dernier, Seignalet, qui s’inscrit dans la tendance du moment, certes, mais qui a eu un vrai impact sur mon poids et mon tonus. Je suis avec beaucoup d’intérêt les recettes distillées par Thibault dont le travail est remarquable. 

J’espère que cet article vous aura plu. N’hésitez pas à commenter, liker, partager.

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4 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Marjorie Noblet dit :

    Merci beaucoup !!! desormais il nous faut l’article une journée/semaine dans mon assiette 🙂 avec les idees recettes et les quantites…;)

  2. Phil Armaux dit :

    Très bon article ! J’ai appris plein de choses et je suis armé pour perdre la brioche qui m’encombre en courant .

    1. SevRunn dit :

      Merci Phil, heureuse que cet article t’ait plu !!

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